"El maraton de conciertos"

La fin de la semaine dernière, j’ai assisté à 4 concerts en 5 jours, un record je crois ! Il était prévu de faire 5 concerts en 5 jours pour que ça tombe rond, mais celui du samedi a été annulé.

Mercredi : Agnès Jaoui

Les plans improvisés, c’est une spécialité de BA ! 11h : je reçois un mail de l’assistante de l’Attaché Culturel Français à BA => Agnès Jaoui se produit le soir même à la Trastienda, un club de jazz hyper sympa dans le quartier de San Telmo. Petite salle, ambiance intimiste, et cette artiste que j’admire beaucoup tant pour ses films que pour ses chansons : ça me donne envie ! J’achète deux billets sur Internet, et rdv là-bas à 21h avec mi chico. Et bien nous n’avons pas été déçus : concert vraiment très bien, elle était entourée de 6 musiciens (2 Espagnols, 2 Argentins, 1 Cubain et 1 Français), et elle a chanté de sa voix si douce des ballades nostalgiques en français, espagnol, et en portugais. En plus, son côté « déconneur » s’exprimait sans retenue dans les intermèdes des chansons : on a beaucoup ri aussi. Bref, soirée parfaite !

Jeudi : Jack Johnson

Ce musicien-surfeur hawaïen fait trembler nombre de minettes dans le monde entier : jolie tête, corps sympa, voix d’ange, c’est la simplicité incarnée ! Promis à une belle carrière de surf, il change de perspective suite à une blessure à la tête et devient chanteur, ben oui pourquoi se compliquer la vie… Il est l’auteur de 5 albums studios, très tranquilles : ce sont des ballades faciles, qui ont toutes le défaut de se ressembler un peu… En concert, je me suis bien amusée, les chansons étaient vraiment jolies et ça m’a plu, mais j’ai regretté le côté un peu « monotone » du spectacle, il manquait une petite touche de dynamisme.

Vendredi : Jamiroquaï

LE concert de la semaine, voire du mois, voire de l’année. Ce chanteur est génialissime, je le savais déjà, mais alors en concert il n’y a plus de mot. Son énergie déborde, on a l’impression qu’il ne sait plus quoi en faire ! Habillé d’une tunique et d’un chapeau indien (Jam = session libre en jazz ; Iroquois = ethnie d’Indiens des USA), il a chanté, dansé et sauté pendant près de 2h sans se fatiguer. Le public suivait, évidemment. Une leçon de funk et de soul, c’était vraiment très sympa, on a dansé comme jamais ! Un souvenir génial.

Dimanche : La Flûte Enchantée

Dans un tout autre registre, nous sommes allées voir l’Opéra de Mozart La Flûte Enchantée dimanche après-midi au Teatro Colon, l’équivalent de l’Opéra Garnier à Paris. C’est un des plus grands théâtres du monde, et il est dans la liste des 5 premiers au niveau de la qualité de l’acoustique. Quel spectacle magnifique ! Opéra naïf et enfantin, j’ai été ravie de voir que la mise en scène respectait ces caractéristiques : on a eu droit à des décors féériques et à des costumes dignes de contes de fées. C’était plein de couleurs, de fleurs, et d’étoiles. Une féérie. Ajoutez à cela une histoire intéressante et des voix incroyables, et vous obtiendrez le meilleur opéra auquel j’ai jamais assisté. Il y avait de nombreuses notes d’humour également, notamment pour les personnages de Papagena (en sexy star avec un ananas sur la tête) ainsi que pour les copines de la Reine de la Nuit (tueuses du monstre au début avec des Kalachnikovs, et danseuses de cabaret au final). Ce fut un spectacle magnifique, et quelle émotion lors de l’air de la Reine de la Nuit : splendide ! J’étais installée au Paradis (surnommé aussi le gallinero – le poulailler) : au 7^ème balcon, le plus haut, et debout ! Plus de peur que de mal au niveau de mon dos, je n’ai pas eu si mal que ça : je crois que j’étais trop absorbée par la beauté du spectacle pour sentir que j’avais mal quelque part...

Ci-dessous, la Reine de la Nuit et sa fille, puis la famille Papageno-Papagena au grand complet!

Ce fut donc un merveilleux WE de concerts, entrecoupés par une séance shopping vendredi (il me fallait des gros pulls!), une expo de photographies de Robert Doisneau samedi après-midi, une nuit de danse endiablée de samedi à dimanche, et un asado bien porteño dimanche soir : mais quelle chance de vivre un bout de sa vie dans ces conditions de rêves !

Postant cet article jeudi 26 mai au matin, j’en profite pour vous préciser:

 * Qu’hier on a fêté les 201 ans de la nation argentine, les autos avaient des petits drapeaux aux fenêtres, c’était assez marrant.

 * Que les orangers de ma rue sont pleins de fruits, comme un petit d’air de Jaffa a la vuelta de mi casa !

 * Qu’après 3 jours de temps de mouise, le soleil est enfin revenu, il fait 17/18° l’après-midi, on a connu pire comme hiver.

 * Que ce soir je vais manger du Mont d’Or, aussi incroyable que ça puisse paraitre (reste du séjour de la cousine de Julie, Valentine, à Buenos Aires) !

Je vous embrasse fort

Lucile